La marmite norvégienne définition
Qu'est-ce que la marmite norvégienne ?
1. Définition simple
Une marmite norvégienne est un système de cuisson par conservation de chaleur accumulée lord de la monté en température du plat préparé, cette méthode permet de continuer à cuire un plat sans apport d’énergie supplémentaire, simplement grâce à l’isolation thermique.
Les qualités qui lui sont conférées sont :
– Les économies d’énergie, la cuisson douce (égale ou inférieure à 100°, meilleur pour la conservation des nutriments).
– Une meilleure gestion du temps au quotidien (Il est possible de manger en différé, le plat est gardé au chaud.).
– Évite de réchauffer le logement et l’émission d’humidité.
– Réduit l’émission des odeurs.
– Permet de quitter son logement alors même que le plat est en train de cuir, mais avec une cuisine éteinte.
– Conservation des arômes et couleurs de votre plat.
– Impossible de brûler son plat, ou qu’il déborde.
– Cet objet est adapté à un grand nombre d’environnements, du refuge en haute montagne à de la navigation, sans oublier votre maison !
Le détail de ces vertus, c’est ici
2. Principe de fonctionnement
Commencer par porter le plat à ébullition ou à température de cuisson dans une casserole classique (faitout, marmite, cocotte, plat en terre, en verre), il faut un couvercle adapté (pas forcément hermétique) .
Une fois les aliments bien chauds (l’ébullition est un bon repaire visuel.), placer la casserole (fermée avec son couvercle) dans votre marmite norvégienne.
L’isolation (par des matériaux comme laine, paille, polystyrène, couverture isolante, etc.) conserve la chaleur accumulée et permet une cuisson en dessous de 100°, de vos aliments.
La cuisson se poursuit lentement, sans flamme ni électricité, grâce à la chaleur résiduelle. Nous pouvons appeler cela une cuisson par inertie de chaleur. C’est d’ailleurs pour cela que nous appelons cette marmite norvégienne un Cuiseur Inertiel Passif, pour cet ensemble de vertus.
3. Exemple concret
Faites bouillir du riz 1 minute, coupez la source d’énergie, puis mettez la casserole dans la marmite norvégienne. Grâce à l’isolation, le riz continue de cuire tout seul pendant 1.3x le temps de cuisson indiqué.
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4. Quel sont les différents types de marmite norvégienne ?
Il existe deux grands type de marmite norvégienne, les modèles solides et les modèles souples. Différents matériaux sont utilisés pour leurs vertus isolantes (et plus ou moins durables), le polystyrène, la paille, le liège, le mycélium et la laine.
De façon générale, les matériaux sont choisis sur différents critères pour par les fabricants : la durabilité dans le temps, la localité de la ressource, le caractère respectueux de l’environnement et la réaction à la chaleur.
Il existe donc des MN en bois et en tissu. Celles-ci ont des caractéristiques et des praticités bien différentes. Pour notre part, nous avons élu le modèle tissu le mieux adapté à l’usage (l’information est ici). Vous pouvez vous faire votre propre avis en fonction de votre mode de fonctionnement et attente propre.
5. Origine, nom et histoire
Le principe de la marmite norvégienne existe sous de multiples formes. Qu’il s’agisse des pays proches des pôles ou des régions équatoriales, presque toutes les civilisations ont adopté cette technique. Ses avantages sont nombreux : réduction de la consommation énergétique, meilleure gestion de la chaleur des plats, maintien d’une température agréable dans l’habitat, cuisson douce favorisant la conservation des aliments, etc.
L’utilisation de cette méthode a connu un essor particulier lors de périodes de crise. Catastrophes naturelles, restrictions ou conflits ont souvent remis au premier plan cette manière de cuisiner. En France, la Seconde Guerre mondiale en est un exemple marquant : il est possible que vos grands-parents aient eux-mêmes utilisé une marmite norvégienne.
L’appellation actuelle remonte au début du XXᵉ siècle, quand un entrepreneur français relança cette technique sous le nom de « marmite norvégienne ». Depuis, cette dénomination est restée la plus répandue, même si elle peut porter à confusion. D’un point de vue technique, on pourrait parler de « cuiseur inertiel passif », un terme certes plus précis, mais beaucoup moins attrayant. C’est pourquoi on continue à utiliser le nom historique et populaire de marmite norvégienne.
6. Conclusion
👉 En résumé :
La marmite norvégienne représente une méthode de cuisson simple, ingénieuse et profondément universelle. Son principe repose sur l’art de conserver et de valoriser la chaleur accumulée dans un plat, afin de prolonger la cuisson sans apport supplémentaire d’énergie. Ce procédé s’appuie sur l’isolation du récipient, qui permet de maintenir une température suffisante pendant plusieurs heures.
Au fil du temps, cette technique a pris des formes variées selon les cultures et les époques. Dans les campagnes françaises, elle a accompagné les familles durant les périodes de restrictions, en particulier pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans d’autres régions du monde, elle s’est incarnée sous la forme de caisses garnies de paille, de sacs isolants en tissu ou encore de fosses de cuisson recouvertes de pierres chaudes. Aujourd’hui, elle se décline aussi en modèles modernes en inox ou en sacs textiles pratiques et transportables.
La marmite norvégienne incarne une approche culinaire tournée vers la sobriété énergétique, la préservation des ressources naturelles, le confort domestique et la qualité des aliments. Elle permet de cuisiner des plats savoureux, de conserver les nutriments grâce à une cuisson douce et régulière, et de limiter l’empreinte écologique du geste culinaire.
Elle occupe ainsi une place unique : à la fois héritage du savoir-faire populaire, outil pédagogique pour sensibiliser aux économies d’énergie, et solution moderne pour une cuisine durable. Plus qu’un ustensile, elle exprime une véritable philosophie : cuisiner avec intelligence, simplicité et respect des ressources.